Lexique / dictionnaire / glossaire du piano
Ce lexique / dictionnaire / glossaire du piano a pour objectif de faciliter la compréhension des principaux termes utilisés par les pianistes que l’on retrouve dans les pages de ce site. Il est composé des expressions, mots et abréviations propres au piano et de leur définition simple et précise!
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A
Accelerando : action qui consiste à augmenter le tempo progressivement, donc à accélérer.
Accolade : dans un système, l’accolade relie les portées entre elles (au piano, l’accolade relie la portée de la main gauche et celle de la main droite).
Accompagnement : notes qui accompagnent la mélodie. Ces notes peuvent être jouées par un autre instrument que l’instrument qui joue la mélodie (exemple : le piano peut accompagner un violon). Au piano, en général, c’est la main gauche qui joue l’accompagnement.
Accord : 1ère définition : réglage de la tension des cordes par rapport à une fréquence donnée. L’accordeur « accorde » un piano. 2ème définition : ensemble d’au moins trois notes jouées simultanément.
Altération : signe appliqué à une note qui, étant altérée, est à jouer un demi-ton plus haut (dièse) ou un demi ton plus bas (bémol). Le bécarre annule quant à lui l’effet du dièse ou du bémol.
Altération accidentelle : altération qui n’est pas à l’armure.
Armure : altérations placées entre la clé et les chiffres indicateurs. Elle indique la tonalité de la pièce.
Articulations : procédés techniques qui permettent une certaine richesse d’expression. Exemple : le staccato, le legato.
B
Barre de fin : barre de mesure qui indique que la pièce est terminée.
Barre de mesure : ligne verticale qui relie la première ligne de la portée à la cinquième. Elle sert à délimiter deux mesures successives. Dans le cas du piano, elle parcourt l’ensemble du système, c’est-à-dire qu’elle relie la première ligne de la portée inférieure à la cinquième ligne de la portée supérieure.
Barres de répétition : barres de mesure qui indiquent qu’il faut reprendre une partie de la pièce.
Bécarre : altération qui annule l’effet du dièse et du bémol.
Bémol : altération qui fait jouer la note à laquelle elle est appliquée un demi ton plus bas (plus grave).
Blanche : note qui, en 4/4, a une durée de deux (2) temps. Elle a une tige et la tête de note est creuse.
Blanche pointée : note qui, en 4/4, a une durée de trois (3) temps. Le point appliqué à une note lui ajoute la moitié de sa durée. Ainsi, la blanche pointée aura une durée de deux temps plus la moitié de deux temps, c’est-à-dire trois temps en tout.
C
Cadre : partie du piano auquel sont tendues les cordes.
Caractère : mot ou expression qui, placé en début de pièce, nous donne une indication de l’atmosphère à créer.
Cheville : pièce cylindrique en acier trempé qui sert à enrouler et tendre les cordes du piano.
Chiffres indicateurs : chiffres placés en début de pièce qui indiquent combien il y aura de temps dans chaque mesure et par quelle longueur de note sera représenté le temps (en 4/4, il y a quatre temps par mesure et le temps est représenté par une noire).
Clavecin : instrument à clavier à cordes pincées. Il ne peut jouer qu’à un volume sonore modéré. Il est un des ancêtres du piano.
Clavicorde : instrument de musique à cordes frappées et à clavier, qui est aussi l’ancêtre du piano. Il est petit, de forme rectangulaire, et ses cordes vibrent sous l’action des tangentes métalliques qui sont fixées à l’arrière des touches.
Clavier : ensemble de touches. Pour un piano moderne, il est composé de 88 touches : 52 blanches et 36 noires.
Clé : signe placé au début (à la gauche) de la portée et qui, par son type (clé de sol, de fa ou d’ut) nous permet de savoir à quelles hauteurs de notes correspondent les lignes et les espaces de cette portée.
Corde : fil métallique qui, sous tension et en vibration, permet de produire un son. Il y a 220 cordes dans les pianos actuels – pour une tension globale de quinze à vingt tonnes. Les cordes basses du piano sont filées avec du fil de cuivre et les autres sont en acier.
Cordes croisées : elles sont apparues vers 1880 dans le but de réduire la longueur du piano. Les cordes des notes basses chevauchant les cordes des notes médium.
Coulé : articulation qui implique deux notes consécutives. Elle indique qu’il faut appuyer la première note et abréger la seconde. Toutefois, il ne s’agit pas d’un accent pour la première ni d’un staccato pour la deuxième. Un seul geste est nécessaire pour le coulé même s’il y a deux notes. Cette articulation est particulièrement présente dans la musique de style classique (Haydn, Mozart, Beethoven).
Couvercle : planche de bois placée au dessus du piano à queue et qui peut être levée pour mieux diffuser le son du piano.
Crescendo : augmentation graduelle du volume sonore. Peut être abrégé en cresc. et peut être symbolisé par un cône horizontale grandissant.
Croche : note dont la durée est, en 4/4, un demi-temps.
D
Degrés : chiffre qu’on attribue aux différentes notes qui composent une gamme.
Demi-pause : silence qui est l’équivalent de la blanche.
Demi-ton : intervalle le plus petit sur un clavier de piano (exemple : do-réb, fa-fa#, mi-fa).
Diapason : petit instrument électronique ou en laiton donnant la hauteur (ou fréquence) d’une note de référence (en général, le la 440Hz). Cette référence permet l’accord de toutes les autres notes d’un instrument.
Dièse : altération qui nous fait jouer la note à laquelle elle est appliquée un demi-ton plus haut (plus aiguë).
Diminuendo : diminution du volume sonore. Peut être abrégé en dim. et peut être symbolisé par un cône horizontale diminuant.
Doigtés : chiffres appliqués aux notes, indiquant avec quels doigts il est préférable de les jouer. Au piano, les pouces sont chiffrés « 1 », les index « 2 », etc. Toutefois, les doigtés choisis par l’éditeur ou le compositeur sont à la discrétion de l’interprète.
Double échappement : système de répétition inventé en 1821 (par Sébastien Érard, facteur de piano français) qui, grâce à un ressort et un levier amovible, permet de répéter la note alors que la touche n’est pas encore revenue complètement à sa position d’origine, ce qui permet de la répéter très rapidement.
E
Espace : partie de la portée qui se situe entre deux lignes. Il y en a quatre par portée de cinq lignes.
Étouffoir : mécanisme de feutre et de bois monté sur tige de métal servant à arrêter la vibration des cordes du piano lorsque la touche est relâchée.
F
Facteur : fabricant d’instruments. On dit « facteur de piano ».
Feutre : pièce de tissus appliqués aux marteaux du piano pour adoucir leur frappe sur les cordes, ainsi que sur les étouffoirs pour arrêter ou empêcher la vibration des cordes.
Fréquence : hauteur de son et vitesse de vibration. Plus la vibration sera rapide, plus le son sera aigu, et l’inverse. Les fréquences audibles humaines s’appellent « bande passante ». La bande passante d’un instrument de musique est appelée la tessiture; c’est l’ensemble des sons que celui-ci peut produire (de la note la plus grave à la plus aigüe). En ce qui concerne la voix humaine, on parle alors de registre : basse, ténor, alto, soprano, etc. La fréquence-repère est le la 440 Hz que l’on peut obtenir avec un diapason.
G
Gamme : suite de notes d’une tonalité. On pratique les gammes pour deux raisons principales : un, pour mieux maîtriser les changements de positions et deux, pour apprendre concrètement au niveau du clavier quels sont les « terrains de jeu » (les tonalités) dans lesquels sont composées les pièces.
Geste fondamental : geste qui est à la base de tout mouvement pianistique. On utilise pour cela le poids du bras et non la poussée du doigt. La souplesse du poignet est conjuguée à la force des doigts qui « prennent » la touche en utilisant les muscles et tendons les plus puissants et les plus endurants de l’avant bras. Le doigt ne quitte pour ainsi dire pas la touche pendant tout le processus.
H
Hygrométrie : degré, mesure en pourcentage de l’humidité de l’air ambiant. L’appareil de mesure utilisé pour la déterminer s’appelle l’hygromètre. Pour une bonne conservation du piano à long terme, on se doit de le conserver à une humidité aux alentours de 48 %.
I
Indication métronomique : suggestion de tempo placée en début de pièce.
Intervalle : distance sonore entre deux hauteurs de son. Ils ont des noms qui leur sont propres (exemple : tierce majeure, tierce mineure, quarte, quinte ou octave). On peut aussi calculer cette distance par ton et demi ton. Les deux notes qui composent un intervalle sont toujours nommées de bas en haut, soit de la note la plus grave à la note la plus aiguë.
Ivoirine : revêtement pour le clavier remplaçant l’ivoire véritable dont on a interdit l’utilisation – à l’échelle mondiale – depuis 1990.
L
Legato : signe d’articulation qui fait qu’il n’y a pas de silence entre deux notes consécutives (opposé aux notes staccato ou aux notes détachées).
Liaison : signe qu’il faut laisser résonner la seconde note liée et non pas l’attaquer à nouveau.
Ligne : élément essentiel d’une portée qui en comporte cinq. C’est par ces repaires que la lecture de la hauteur des notes est possible.
M
Marteau : partie de la mécanique du piano qui frappe sur les cordes afin de produire le son du piano.
Mécanique : assemblage de pièces (3000 en tout) qui fonctionnent sur le principe du levier pour actionner un mécanisme entier qui par la touche permet de frapper les cordes. Elle est adaptée à chaque modèle d’instrument. Ainsi, dans sa conception, elle est différente selon qu’il s’agisse d’un piano droit ou d’un piano à queue. Notez que le principe de fonctionnement de la mécanique n’a pas changé depuis les années 1920.
Mélodie : suite de notes dans le temps et qui forment un chant.
Mesure : cycle de temps dont la principale fonction est de mettre en évidence les temps forts qui sont toujours les premiers temps de chaque mesure.
Métronome : instrument mécanique ou électronique qui produit un son court régulier qui a deux fonctions : une, donner une pulsation précise et deux, nous permettre de jouer/pratiquer régulièrement.
Mode majeur : type de série de notes (gamme/tonalité) dont les intervalles qui composent les différents degrés sont les suivants : ton, ton, demi-ton, ton, ton, ton, demi-ton. L’exemple le plus simple est la gamme de do majeur, en partant d’un do et en jouant par la suite uniquement sur les touches blanches du piano vers l’aigu. Le mode majeur est généralement associé à la lumière, la joie et la légèreté.
Mode mineur : par opposition au mode majeur, le mode mineur en général est associé à la tristesse et la mélancolie. Il existe quatre sortes de modes mineurs : mélodique, harmonique, naturel et jazz.
Mode mineur jazz : type de série de notes (gamme/tonalité) dont les intervalles qui composent les différents degrés sont les suivants : ton, demi-ton, ton, ton, ton, ton, demi-ton. L’exemple le plus simple qu’on peut trouver pour cette gamme est la gamme de la mineur jazz. Prenez la gamme de la mineur naturel (qu’on joue sur toutes les touches blanches en partant de la vers l’aigu) et haussez le sixième et le septième degré, soit fa et sol pour obtenir fa# et sol#.
Mode mineur naturel : type de série de notes (gamme/tonalité) dont les intervalles qui composent les différents degrés sont les suivants : ton, demi-ton, ton, ton, demi-ton, ton, ton. L’exemple le plus simple est la gamme de la mineur naturel, en partant d’un la et en jouant par la suite uniquement sur les touches blanches du piano vers l’aigu.
N
Noire : note dont la durée, en 4/4 est un (1) temps. Elle a une tige et la tête de note est noire.
Notation anglophone : nomenclature de la hauteur des notes employée par les anglophones : do=C, ré=D, mi=E, fa=F, sol=G, la=A et si=B. Les allemands aussi emploient cette notation.
Note : son dont on détermine en général d’abord la hauteur et la durée, puis la nuance et l’articulation.
Notes détachées : notes consécutives ayant entres elles un bref silence.
Notes liées : notes consécutives n’ayant aucun silence entre elles. Pour cela, on relâche la première seulement après avoir attaqué la deuxième.
Notes staccato : notes jouées sèchement. Pour cela, il faut prendre la note d’une façon plus nerveuse que pour des notes liées ou juste détachées.
Nuance : volume sonore de la pièce ou d’un passage.
Nuance forte : symbolisé par f . Signifie qu’il faut jouer à fort volume sonore.
Nuance mezzo forte : symbolisé par F . Signifie qu’il faut jouer moyennement fort.
Nuance piano : symbolisé par p. Signifie qu’il faut jouer à faible volume sonore.
O
Octave : intervalle dont les deux notes portent le même nom et qui sont à distance d’un cycle de gamme (pour do, ré, mi, fa, sol, la, si, do par exemple, les deux do forment un intervalle d’une octave). Un piano moderne a un clavier qui couvre sept octaves et quart.
P
Partition : document sur lequel la musique est écrite. Elle peut être en papier comme elle peut être virtuelle sur l’écran d’un ordinateur.
Pause : silence qui vaut pour toute une mesure.
Pédales : elles sont au nombre de 3, soit la pédale forte, la pédale douce et la pédale una-corda. Les servent surtout à atténuer le volume sonore du piano.
Pédalier : partie inférieure du piano qui comporte les pédales.
Phrasé : signe d’articulation qui permet de délimiter les différentes phrases musicales. Il est représenté par une courbe.
Phrase musicale : ensemble de notes que l’on se doit de penser comme faisant partie d’un même élan, d’une même expiration.
Piano droit : piano dont les cordes sont placées verticalement et non horizontalement comme pour le piano à queue.
Pianoforte : ancêtre du piano. C’est au cours du dix-huitième siècle que les premiers pianofortes font leur apparition.
Portée : ensemble de cinq lignes horizontales qui servent de repère pour la lecture de la hauteur des notes. Ses lignes sont toujours numérotées de bas en haut, donc du grave à l’aigu.
Q
Quarte : intervalle composé de deux tons et d’un demi ton (exemples : do-fa, sib-mib, fa#-si, la deuxième note étant plus aiguë que la première).
Quinte : intervalle composé de trois tons et d’un demi ton (exemples : do-sol, solb-réb, si-fa#, la deuxième note étant plus aiguë que la première).
R
Ralentendo : ou ral. en abrégé, signifie qu’il faut ralentir.
Registre : étendue du clavier. Un piano moderne compte 88 touches, soit sept octaves et quart.
Ritenuto : ou rit. en abrégé, signifie qu’il faut retenir progressivement (donc ralentir).
Ronde : note qui, en 4/4, a une durée de quatre (4) temps. Elle n’a pas de tige et la tête de note est creuse.
S
Silence : symbole qui montre à l’instrumentiste où il faut arrêter de jouer. Il y a autant de types de silences qu’il y a de types de notes au point de vue de la durée.
Son : un son est la vibration d’un corps qui est transmise par une onde élastique : il est en effet produit par la vibration d’un solide ou d’un liquide qui se transmet à l’air ambiant, cette vibration provoquant une perturbation dans l’air sous forme d’onde. La vibration se déplace à 341 m/s dans l’air.
Soupir : silence qui est l’équivalent d’une noire.
Syncope : liaison de deux notes dont la première est un temps faible ou sur une partie du temps autre que sur le temps. Il y a déplacement de l’accentuation rythmique.
Système : ensemble de portée d’instruments ou de mains qui jouent simultanément.
T
Table d’harmonie : surface de bois faite de planches assemblées destinée à faire résonner d’une façon homogène le son des cordes du piano.
Tempo : « vitesse » à laquelle on joue une pièce. En général, il est mesurable grâce à un métronome dont les chiffres représentent le nombre de clic par minute.
Tempo de jeu : tempo final utilisé lorsqu’on joue le morceau, non lorsqu’on le travaille.
Tempo de pratique : tempo utilisé lorsqu’on pratique le morceau. Il est généralement bien moins important que le tempo de jeu.
Tessiture : étendue de sons du grave à l’aigu qu’un instrument est capable de produire.
Tête de note : partie ronde de la note dont la position détermine sa hauteur. Elle peut être sur une ligne ou dans un espace.
Tierce majeure : intervalle composé de deux tons (exemples : do-mi, lab-do, ré-fa#).
Tierce mineure : intervalle composé d’un ton et d’un demi-ton (exemples : do-mib, mi-sol, fa#-la).
Tige : appelée aussi « queue », la tige est la ligne de la note qui monte ou descend de la tête de la note. Seule la ronde n’en a pas.
Timbre : caractère sonore spécifique d’un instrument ou d’une voix. Il s’agit en fait de la « couleur » du son, de sa qualité. Lorsqu’il est perçu, le timbre confère à la source sonore son caractère unique, c’est sa signature.
Ton : intervalle composé de deux demi-tons (exemple : do-ré, mib-fa, sol#-la#).
Tonalité : série de notes qui forment la base de la composition en musique « tonale », système de composition où la tonalité principale de la pièce en est la base sonore.
Touche : surface sur laquelle se pose le doigt lorsqu’il prend une note. Sur un clavier de piano moderne, il y en a 88 : 36 touches noires et 52 touches blanches. Noter que seules les touches blanches ont un nom qui leur est propre (do/C, ré/D, mi/E, fa/F, sol/G, la/A et si/B).
Transposition : changement de tonalité pour une même pièce musicale.
U
Una-corda : voir « pédale du milieu » pour piano à queue.